vendredi 12 mai 2017

Des gens m'attendent peut-être à un endroit, dans un salon sur des canapés qui couinent, sur un banc au milieu d'un parc avec son petit bout de mer, dans une station de métro ou service ou à une table pour le repas. On a disposé assiette-couverts comme si
Mais je ne viendrai plus, faudrait songer à les avertir après le bip sonore, leur envoyer une lettre, des oiseaux contre leurs vitres, assiette et couverts pourraient servir pour un autre invité avec un bouquet une bouteille et des jambes. J'ai supposé pour la chambre, ma pièce en me retenant bien de composer des souvenirs. Impossible, tout retombe à peine lancé en l'air dans ma tête, c'est que je n'ai plus l'avant égaré détaché de moi, où ça ? Une serpillière s'est peut-être bien chargée de nettoyer la
De faire un sort au passé avec des produits d'entretien toujours plus efficaces. Vous voyez l'infirme ? Je veux que vous me supprimiez les années gardées au fond. Je manque peut-être bien dans des salons, des canapés, des bancs, dans des pensées de gens qui me connaissent mais je ne connais personne, toutes ces histoires de manque sont vite réglées. J'y pense, je n'y pense plus. Les autres eux restent bloqués sur la première partie. J'ai laissé mon odeur dans des penderies, j'ai laissé des marques sur des murs, mon ombre sur des portes, la chaleur sur des sièges des sofas des chaises, j'ai laissé la voix dans des oreilles qui l'ont écoutée, la voix déjà plus vraiment là, qui se cogne contre des silences, ma voix de bientôt sous terre à résonner me donner du bruit dans mon rectangle, ma voix de qui a égaré sa langue.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire