lundi 29 mai 2017

Tu t'tais quand faut te l'ouvrir,
Réparer, limiter, apaiser. 

Tu t'tais devant les noms d'oiseaux, 
Tes pieds écrasés, ta tête cabossée. 

Tu t'tais alors qu'elle aimerait 
T'entendre une fois. 

Tu t'tais et elle est déjà partie, 
Mais tu t'tais encore. 

Tu t'tais et ils te le font payer
Faut pas se taire, 
Faut dire, 
Se défendre,
Mais tu t'tais. 

Puis les mots te viennent,
Sous la terre, 
Dans le rectangle, 
Fallait te l'ouvrir avant fallait dire,
Au lieu de te.

SPS / Mai 17.

mercredi 24 mai 2017

On se donne le boire pour se le donner.
Briquet sur bouteille pleine. Vidée.
Briquet sur bouteille pleine vidée. 
Fume les poumons jusqu'aux doigts orange pour cause de
Le boire le boire encore. 
Entendre les gens moches plus moches que les choses entendues. 
Le boire le boire le boire. 
Orange doigt cigarette dans la bouche roulée. 
Le temps ne passe pas, les moches ne partent pas. 
Se croiser plus moche dans le miroir, écrire l'inutile aux toilettes. 
Le boire le boire encore. 
On se gaspille les doigt dans le tarama, le manger de trucs qui remplissent moins, moins encore que les choses les gens moches. 
Entendre entendre, fumer cinq derniers euros du paquet. 
On rigole, merde.
Rigole avec les gens, merde. 
Et le reboire le retoilette. 
Le dernier métro, merde. 
Et on chante chante dans l'attente du bus de merde. 

Le lendemain, c'est la merde qu'on se sent pousser partout dans le corps partout.
Dégueulasse. 


vendredi 19 mai 2017

J'ai cru entendre un râle 
Marmonner les deux traits qui font ta bouche
La douche pleuvoir sur tes cuisses
Saccader ta respiration. 

J'ai cru entendre un râle 
Toi, jouir entre mes doigts
A me donner des noms toujours plus
Pulser la grenade sous ton sein. 

J'ai cru entendre un râle
Déchirer nos tissus 
La peine pleuvoir sur tes joues 
Claquer la vieille porte en bois. 

J'ai cru l'entendre, ton râle 
Mais ce n'était plus toi, 
Juste la bouilloire d'eau
Juste la bouilloire d'eau. 

jeudi 18 mai 2017

Je me dis que c'est la chaleur 
Pour me rassurer 
Je me dis que c'est la chaleur 

Mais il vente, c'est l'hiver
Et ce ne sont pas mes tempes 
Qui font jaillir les. 

vendredi 12 mai 2017

Des gens m'attendent peut-être à un endroit, dans un salon sur des canapés qui couinent, sur un banc au milieu d'un parc avec son petit bout de mer, dans une station de métro ou service ou à une table pour le repas. On a disposé assiette-couverts comme si
Mais je ne viendrai plus, faudrait songer à les avertir après le bip sonore, leur envoyer une lettre, des oiseaux contre leurs vitres, assiette et couverts pourraient servir pour un autre invité avec un bouquet une bouteille et des jambes. J'ai supposé pour la chambre, ma pièce en me retenant bien de composer des souvenirs. Impossible, tout retombe à peine lancé en l'air dans ma tête, c'est que je n'ai plus l'avant égaré détaché de moi, où ça ? Une serpillière s'est peut-être bien chargée de nettoyer la
De faire un sort au passé avec des produits d'entretien toujours plus efficaces. Vous voyez l'infirme ? Je veux que vous me supprimiez les années gardées au fond. Je manque peut-être bien dans des salons, des canapés, des bancs, dans des pensées de gens qui me connaissent mais je ne connais personne, toutes ces histoires de manque sont vite réglées. J'y pense, je n'y pense plus. Les autres eux restent bloqués sur la première partie. J'ai laissé mon odeur dans des penderies, j'ai laissé des marques sur des murs, mon ombre sur des portes, la chaleur sur des sièges des sofas des chaises, j'ai laissé la voix dans des oreilles qui l'ont écoutée, la voix déjà plus vraiment là, qui se cogne contre des silences, ma voix de bientôt sous terre à résonner me donner du bruit dans mon rectangle, ma voix de qui a égaré sa langue.