Des
gens m'attendent peut-être à un endroit, dans un salon sur des
canapés qui couinent, sur un banc au milieu d'un parc avec son petit
bout de mer, dans une station de métro ou service ou à une table
pour le repas. On a disposé assiette-couverts comme si
Mais je ne
viendrai plus, faudrait songer à les avertir après le bip sonore,
leur envoyer une lettre, des oiseaux contre leurs vitres, assiette et
couverts pourraient servir pour un autre invité avec un bouquet une
bouteille et des jambes. J'ai supposé pour la chambre, ma pièce en
me retenant bien de composer des souvenirs. Impossible, tout retombe
à peine lancé en l'air dans ma tête, c'est que je n'ai plus
l'avant égaré détaché de moi, où ça ? Une serpillière
s'est peut-être bien
chargée
de nettoyer la
De
faire un sort au passé avec des produits d'entretien toujours plus
efficaces. Vous voyez l'infirme ? Je veux que vous me supprimiez
les années gardées au fond. Je manque peut-être bien dans des
salons, des canapés, des bancs, dans des pensées de gens qui me
connaissent mais je ne connais personne, toutes ces histoires de
manque sont vite réglées. J'y pense, je n'y pense plus. Les autres
eux restent bloqués sur la première partie. J'ai laissé mon odeur
dans des penderies, j'ai laissé des marques sur des murs, mon ombre
sur des portes, la chaleur sur des sièges des sofas des chaises,
j'ai laissé la voix dans des oreilles qui l'ont écoutée, la voix
déjà plus vraiment là, qui se cogne contre des
silences,
ma voix de bientôt sous terre à résonner me donner du bruit dans mon rectangle, ma
voix
de
qui
a égaré
sa langue.
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